Les intox dans le domaine scientifique ont, comme les autres, des conséquences potentiellement désastreuses. Comment mettre fin aux délires de la post-vérité? Par Anne Perrin, Docteur en biologie, expert-conseil « Risques, science et société »

Extrait de l’article original d’Anne Perrin :

Le temps médiatique va difficilement de pair avec une analyse froide des faits, et le meilleur côtoie le pire. Pour les médias grand public, le sensationnel augmente ventes ou audience, tandis que traiter ces sujets sur le fond serait nettement moins attrayant et plus chronophage. Un écosystème se développe, favorable à l’épanouissement des lanceurs de fausses alertes, des « experts citoyens », des charlatans et des gourous, et au développement de marchés lucratifs comme, par exemple, celui des produits naturels ou bio convoités par la grande distribution. Les faits n’ont plus d’importance, une part croissante de la réalité se construit sur des opinions, des mensonges, des délires, du rêve, et de la fausse science.
Ceci fait le lit de la défiance envers les grandes institutions qui structurent la société et font partie des fondements de notre culture. Se forger un avis raisonnable et fondé sur les sujets qui font débat demande de faire un effort auquel nous devons tous contribuer.

Lire l’article original d’Anne Perrin sur le site de La Tribune