Au sommaire :

  • Fabrications, altérations et détournements
  • Une falsification devenue plus complexe
  • Des choix idéologiques

Un article du dossier spécial « La manipulation : pourquoi sommes-nous tous influençables? » (n°287, décembre 2016) à lire sur le site du magazine Sciences humaines.

L’image se donne comme un substitut évident de notre activité perceptive immédiate. Il en résulte qu’on lui accorde volontiers le statut de reflet du réel. Probablement plus encore depuis que les images sont produites à partir de dispositifs techniques quasi automatiques censés capturer ces reflets. En bref, pendant longtemps, l’image a pu nous apparaître comme une preuve. Ce statut se renforce à la fin de la Seconde Guerre mondiale, lors de la libération des camps de la mort. C’est peut-être ce qui permet d’expliquer l’acharnement de certains à vouloir manipuler les images dans le but de faire coïncider un réel représenté avec un réel désiré. (…)

Pour manipuler l’opinion, au temps où les images étaient rares, il fallait les retoucher ou les détourner. À présent qu’elles sont surabondantes, mieux vaut sélectionner avec soin des images réelles pour mieux les propager. (…)
Pendant longtemps, l’image a pu nous apparaître comme une preuve. Ce statut se renforce à la fin de la Seconde Guerre mondiale, lors de la libération des camps de la mort. C’est peut-être ce qui permet d’expliquer l’acharnement de certains à vouloir manipuler les images dans le but de faire coïncider un réel représenté avec un réel désiré. (…)
Si la manipulation de l’image est devenue un exercice périlleux, quelles sont alors les voies empruntées aujourd’hui par les manipulateurs ? Pour tenter de répondre à cette question, on peut invoquer un phénomène de propagation. La propagation est une des stratégies possibles que peut adopter une source médiatique. Elle consiste à opérer une sélection dans un ensemble d’informations de manière à ne retenir, et donc à ne diffuser, que des informations compatibles avec une orientation idéologique ou un projet donné.

 

Lien vers l’article original sur le site du magazine Sciences humaines