Etrait de l’article original de Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS.

Au bas de l’échelle, on trouve les pseudo-sciences (classiques) : astrologie, paranormal, médecines non-scientifiques, etc. Elles sont soutenues par une communauté ancienne de croyant. Généralement ils ne tentent nullement de remettre en cause les fondements de la science.
Une deuxième catégorie est (…) les «altersciences». Elles sont essentiellement représentées par des individus qui ont reçu une formation scientifique et qui utilisent leurs connaissances afin de promouvoir des théories alternatives, voire de reconstruire leur propre discipline. Même quand il est seul contre le reste du monde scientifique, l’alterscientifique prétendra qu’il a raison et cherchera la reconnaissance ailleurs, notamment dans les médias. (…)
Une troisième catégorie est ce que j’appelle la «science» parallèle. Elle a été utilisée par l’industrie du tabac, mais le plus souvent elle sert un projet politique. Quand les résultats de la science sont perçus comme une menace par les «avocats» d’un projet politique, ceux-ci peuvent être tentés de créer leur propre «science» pour construire des preuves à leur convenance. Les lobbies de l’écologie politique font un usage immodéré de la «science» parallèle avec l’appui d’alterscientifiques et d’«experts» auto-proclamés. «Centres de recherche et d’information (faussement) indépendants», rapports et colloques aux conclusions préétablies, créations de journaux «scientifiques» acquis à la cause (ce qui est aujourd’hui très facile sur internet) et, occasionnellement, publications hétérodoxes passant à travers le tamis des journaux scientifiques (et auxquelles est donnée une large publicité), tout concourt à créer, pour le non-spécialiste, l’apparence de la science. Fausse science, mais vrai bourrage de crâne! »

Article original de Marcel Kuntz à retrouver en entier sur le site de Slate.fr