Les niveaux de preuve : non, tout ne se vaut pas!

Extrait de l’article original Jean-Paul Krivine pour l’Afis – Science et pseudo-sciences

? Face à un sujet présenté comme controversé dans les médias, il faut systématiquement se demander « quel est le niveau de preuve ? » (rarement indiqué par les journalistes).
Le bon réflexe est de ne pas se laisser envahir par l’émotion et les témoignages, ne pas se laisser impressionner par l’affirmation souvent assénée selon laquelle « une étude nouvelle dit que » et se demander s’il existe une littérature de synthèse sur le sujet, si les agences sanitaires ont examiné la question et éventuellement si, à l’échelle internationale, elles émettent des avis convergents.
Bien entendu, cette méthode n’est pas infaillible, mais elle constitue la meilleure boussole disponible. Certes, les agences sanitaires sont imparfaites, il y a des biais, des erreurs, parfois des cas de corruption. Mais ceci doit nous inciter à revendiquer un renforcement de la transparence et de la qualité de l’expertise, et non pas à discréditer l’expertise en général et le principe d’une mission de service public de l’expertise en particulier.